(Voir l’arbre généalogique pour plus de clarté. On constate aussi avec cet arbre qu’il va falloir sérieusement écrémer chez les pégus et trouver un moyen de ne garder que les éléments intéressants.)
Pépé Gu et Ovomaltine Blé sont frère et sœur (ou plutôt étaient, jusqu’à ce qu’Ovomaltine ne décède), issus lointainement de Gudule.
Les Gu sont des paysans sans le sou. La chance semble leur sourire au vu de la bonne santé des membres de la famille : pas de mortalité infantile, les anciens vivent vieux.
Les Blé sont plus fortunés. En effet, Ovomaltine Gu avait épousé un marchand, Liquofion Blé. Elle est morte en couches très jeune en donnant naissance à son deuxième enfant. Liquofion s’est remarié, et a fondé une nouvelle famille avec Saumâtre. Les Blé, eux, semblent en revanche frappés par le mauvais sort. L’enfant Blé décède dans ses premières années et le vieux Blé est une denrée rare.
Les Gus se réclament descendants de Gudule, et en tirent une grande fierté.
Quand
Pépé Gu va choisir Faonette, la petite dernière de la famille Blé, pour lui succéder à la fonction de rebouteux, la famille Gu n’avale pas la pillule. Le sang de Gudule ne coule pas dans les veines de cette petite, et pourtant il l’a préférée à Asticul et Guliette ! Pépé Gu s’en fout, cette gamine a du potentiel. Elle aime la nature et passe son temps à courir la forêt avec ses oncles, Jacquerien et Jean-Foutre.
Ces deux-là sont les bêtes noires de la famille. Fils de la défunte Ovomaltine, leur père a toujours reproché au cadet la mort de sa femme. Leur belle-famille ne les accepte pas, et les Gu ne s’intéressent guère à ces deux excentriques au sang Blé. Ils n’ont guère de tolérance que de la part de pépé Gu, dont la fonction de rebouteux lui fait apprécier ceux qui vivent en harmonie avec la nature, comme le faisaient son ancêtre Gudule et les druides de jadis. En effet, Jacquerien et Jean-Foutre vivent isolés dans la forêt voisine, subsistant probablement de braconnage et de menus larcins. Ils ont pris sous leur aile la jeune Faonette, et le reste des Blés ne comprend guère l’affection que leur porte la petite. Mais elle est encore jeune. Il sera toujours temps de lui mettre du plomb dans la caboche plus tard, quand elle se sera lassée de courir les bois, tuter le grillon et pêcher la poiscaille.
Mais
Jacquerien cache un secret. Dans sa prime jeunesse, quand il était encore trop vert pour quitter le domicile familial, il s’est pris d’affection pour sa demi-sœur Fonguine. Affection qui était réciproque. Et ce qui devait arriver arriva. Un soir de fête au village, les deux jeunes, ivres de pastaga et émoustillés par la proximité provoquée par des Chenilles tribales, finirent tout ronds dans le foin.
Le lendemain, un horrible mal de crâne avait fait oublier à Fonguine son aventure de la veille. Heureusment, car elle était déjà promise à Vitre. Jacquerien, lui, savait ce qu’il s’était passé, mais se garda bien, tout honteux qu’il était de s’être laissé emporter par l’ivresse du moment, de rappeler à Fonguine leur secrète copulation.
Fonguine se trouva bien décontenancée quand ses menstrues tardèrent à apparaître, et se hâta d’épouser Vitre afin d’éviter le déshonneur. Elle donna naissance à Faonette 8 mois plus tard. Vitre ne soupçonna jamais rien, et devint un bon mari pour Fonguine. Quant à Jacquerien, il ne sait trop que penser de l’affaire. Il aimerait bien ne pas être le père de la petite Faonette, mais ne peut empêcher l’idée de toquer à la porte de son cerveau solitaire. Fonguine, elle, ne se rappelle absolument pas de l’aventure qu’elle a eue avec son demi-frère. Elle sait que Faonette n’est pas la fille de Vitre, mais ne sait pas qui est son vrai père.
(>>> Autre conséquence mystérieuse de la mort qui tue du secret enfoui: Faonette a du sang Gudulien ! Ca sert à rien, mais c’est cool.)
Également chez les Pégus :
Fougère et Rhinatiol, ces sales petits parvenus pétant plus haut que leur cul, se sont mis en tête de placer un de leur enfants au monastère comme convers. S’ils échouent à faire accepter Hansaplast ou Roméro, ils tenteront de placer Taboulée chez les Gudulites.