. Il s'agissait simplement, cher "Bubba" (???), de ne pas étouffer nos concitoyens sous un verbiage juridique peu amène, et de ramener avant tout la substantifique moëlle de cette série d'articles, certes complexe, mais aussi extrêmement symptomatique, à savoir ce que l'on a un temps appelé "
l'affaire Tournevis", la caractérisation intermittente du port règlementaire des chaussures idoines n'en étant, bien entendu qu'un épiphénomène.
. Mais puisque vous y tenez, très cher, j'approfondirai donc :
. Certes, nous connaissons tous deux le funeste rôle qu'a joué l'Alinéa 2-A de l'Article L. 1230-13 dans la chute d'Hégésippe Truffe, celui-ci, s'étant vu à tort accuser de faute grave, perdit toute mesure et se mit à Blasphémer le Grand Rouage et à attenter physiquement à la personne du modeste Scribouillard qui lui notifiait son dégalonnage, perdant ainsi de manière quasi-mécanique les points, pourtant nombreux, de Citoyenneté qu'il lui restait, et passant ainsi en quelques minutes du statut de Dignitaire à celui de Paria.
. Mais ce que vous omettez de relater, cher Bubba (et cette rétention d'information dans ce que vous avez voulu un débat public, ajoutée à la volonté manifeste de ne pas décliner vos affiliation et matricule, vous vaudra d'ailleurs de passer en Audition Immédiate devant le Comité de Délation afin de vous en justifier et, le cas échéant - et fort probable-, d'y perdre les points de Citoyenneté correspondants.) c'est l'histoire subséquente de la
réhabilitation posthume dudit Hégésippe Truffe, et de la découverte d'une conspiration Tournevis (ce n'est pas moi qui l'affirme, relisez donc les minutes des séances parlementaires N° 7124-A à 7148-F, ainsi que, si vous en avez le Passe-Droit, celles des interrogatoires de la Police des Pensées durant la même période) dirigée contre ce qui serait convenu d'appeler "
l'honneur des Truffe".
. Pour faire, contrairement à vous, simple et lisible, il suffira de dire que, si la motivation de l'alinéa 2-A était,
dans son essence, juste et raisonnée, son
application dans le cadre de la Procédure de modification du plan d'ordonnancement des articles 589-22, 589-23 et 589-24 fût au mieux hâtive et irréfléchie, au pire délibérément criminelle.
. En effet, il suffit simplement de rappeler pour cela (et certains s'en sont manifestement abstenu) les amendements 458, 517 et 543 à 548 apportés en séance plénière N° 5658 la version 8-130-C des grandes directives générales de kastes, et qui concernent (indirectement certes) les alinéas 68-B et 112-A de ladite version pour comprendre qu'une présentation d'un projet de modification
peut être effectuée et ce,
même avant la fin de l'Enquête Publique, au Président de séance ainsi qu'aux Chefs de kaste concernés, pour peu (je cite) "
qu'une motivation soit dûment approuvée par la majorité des deux-tiers conformément à la circulaire 45-37 modifiée DTC", (laquelle circulaire est issue de la votation ordinaire en séance N°5387-E, paragraphes 11 et 12, je vous le signale au cas où vous douteriez de ma mémoire.)
. Nous savons tous deux (et grâces en soient rendues à la persévérance d'Aristide Truffe (CUE 0118) et d'Aldebert Truffe (CUE 0218) qui, arrivés alternativement à la Présidence des séances 7115 à 7173, n'ont eu de cesse de rétablir la vérité sur cette affaire, comme en témoignent les minutes de ces séances) que la question de savoir si une telle motivation avait effectivement été présentée et approuvée conformément à la circulaire 45-37 modifiée DTC a été
cruciale dans ce cas, et, sans nul doute l'enjeu de nombre d'affirmations comme de rétractations.
. Toujours est-il, et les minutes de ces séances parlent d'elles-mêmes, que, sans attaquer l'alinéa 2-A de l'article L. 1230-13 ni même la version 8-130-C des grandes directives générales de kastes, les résolutions N°42-C à 51-C incluses de ces séances prouvent, et ce sans ambigüité aucune (notamment quand on prend en compte la
rétroactivité de la résolution 50-A !), que la procédure de modification du plan d'ordonnancement des articles 589-22, 589-23 et 589-24 était bel et bien
justifiée !
. A preuve ( s'il en est besoin davantage), les articles L. 154 à L. 157 concernant la Réforme Chapelière, votés
immédiatement après les résolutions susmentionnées, qui n'auraient aucune valeur si lesdits articles n'avaient pu être modifiés. De même, d'ailleurs, pour les articles L. 254 à L. 261 des Dispositions Relatives au calibrage règlementaire des concombres ! Etc
ad nauseam...
. Enfin, en ce qui concerne la conspiration Tournevis, il suffit de savoir apprécier le grand nombre de points de Citoyenneté perdus par nombre de Tournevis lors des Réunion de Bilan correspondant aux séances 7115 à 7173, ainsi que les points afférents crédités aux Truffe durant la même période pour comprendre de quoi il s'est agi. Mais je ne m'étendrai pas là-dessus, car j'outrepasserais mes droits, comme le stipulent les paragraphes 147 à 149 du Livre du Protocole du Grand Rouage.
. Oui, pourrez-vous tout de même m'objecter, mais
quid de l'atteinte à l'économie générale du projet d'aménagement et de développement durable mentionné au deuxième alinéa de l'article L. 123-1 ? Elle n'est
en aucun cas concernée par les résolutions 42-C à 51-C ! Cela est exact. Mais il se trouve simplement que, ledit projet d'aménagement
ayant été réamendé trois fois entre la Séance Parlementaire 6893-C et les séances où les résolutions 42-C à 51-C ont été votées,
il n'existait plus, à ce moment, d'article L. 123-1 !
. Par conséquent,
de facto et en vertu même de la version 8-130-C des grandes directives générales de kastes (j'espère que vous en appréciez toute l'ironie), point d'article, point d'atteinte. Point d'atteinte, point de manquement. Point de manquement,
abrogation effective de l'alinea 26-G de la loi comportementale 589-24 sur la tenue vestimentaire conforme! (Et l'honneur d'Hégésippe Truffe retrouvé.)
. Pour conclure, cher "Bubba", je me permettrai d'ajouter deux chefs d'accusation à votre imminente Audition Immédiate en Comité de Délation : en premier lieu un
manquement flagrant aux règles élémentaires d'orthographe et de syntaxe, notamment en ce qui concerne l'accord des adjectifs et des participes passés - sans doute erreurs d'inattentions lors de vos laborieux travaux de
recopiage - , lequel manquement ne vous vaudra sans doute pas plus d'un point (excepté si vous faites partie de la même Kaste que moi, bien sûr). Mais aussi le chef beaucoup plus grave de
Blasphème, mineur certes, mais blasphème tout de même : En effet il n'y a chez nous ni "
code pénal" ni "
code administratif et législatif". même si ces termes pourraient être utilisés dans notre jargon interne. Quoi qu'il en soit, et quand on s'adresse à tous les Citoyens, il n'y a que le
Code très Strict du Protocole de la Bienséance et ses
Livres afférents !
. Enfin, et en espérant avoir lavé ma réputation tout autant qu'effacé votre déception, je vous convierai à méditer cette pensée, qui dit qu' "
Il ne suffit pas de citer la Loi. Pour qui sait prendre le temps de vraiment la lire, la Loi raconte une Histoire."
. Trafalgar Archive, SCR 1805
(Ou, en d'autres termes : copier-coller, c'est bien, encore faut-il que ce soit bien fait. Mais, tout de même, Créer, c'est mieux !
)
. Désolé enfin d'avoir infligé aux éventuels lecteurs de passage ce qui n'est, après tout, qu'une amicale querelle de Scribouillards...
Bien à vous.
P.S : Euh, là j'ai grillé tous mes points de temps, non ?...